Salut a tous, nouveau passage hebdo. Pif note que ca va
(malheureusement) de plus en plus mal en Grèce, mais aussi en Espagne, et que
le couteau des marchés continue à tomber sans trouver le plancher …
a) la semaine dernière en résumé :
i) En Grèce : il n’y a plus de majorité gouvernementale
pour mettre en place les mesures d’austérité réclamées par l’UE en garantie de
la poursuite des aides financières, le scénario de défaillance (désordonnée)
continue à prendre de la tangibilité, poursuite du chaos social, poursuite du
crédit Crunch qui asphyxie lentement l’économie Grecque et début de panique
(bank run) des petits épargnants (qui massivement retirent leurs avoirs en Euro
des banques).
Pif note également un énorme bordel politico européen sur
l’avenir de la Grèce - - > les opinions des têtes de l’UE sont une nouvelle
fois super coordonnées (et vont donner l’occasion aux Anglo-Saxons de bien
se foutre de nos geules !!) / pot pourris - - > François Hollande, Angela
Merkel et Mario Draghi sont ouvertement pour le maintien de la Grèce dans la
zone Euro, Wolfgang Schäuble y est opposé (les électeurs doivent décider entre
austérité + financement de la Grèce ou défaut et sortie de la zone Euro) / José
Manuel Barroso, indique qu'il n'y a pas moyen de changer les engagements pris par
la Grèce / d'autres responsables européens
font du « in between » (ie les exigences vis-à-vis d'Athènes pouvaient
être assouplies contre un maintien dans la zone) / En Grèce par contre la
classe politique montre une nouvelle fois son inconstance - -> les socialistes
(du PASOK) et les conservateurs (nouvelle démocratie) alliés au sein du gouvernement
sortant et qui ont avalisés les recettes de l’UE-FMI, Rejoignent de manière
populiste les autres partis en affirmant leur volonté de renégocier/amender/dégager
la feuille de route dictée au pays par BCE et FMI (contre subvention de
fonctionnement !) malgré tous les accords passés - - > c’est bien
décevant !
ii) L’Espagne est également un sujet majeur d’inquiétude. Le
Moody’s attaque jeudi en dégradant 16 banques et 4 régions autonomes
Espagnoles. Gros doutes sur la pérennité du système bancaire Espagnol en raison
d’une indigestion de prêts toxiques immobiliers. Inquiétude sur les besoins
réels de capitalisation des banques pour éviter l’effondrement…
iii) Dans ce contexte, les quelques bonnes nouvelles en provenance
des USA passent au broyeur. De toute façon, la FED entretien l’inquiétude
générale en ramenant sur le devant de la scène
le non respect du plafond de la dette US et son potentiel impact négatif
(remboursement) sur la croissance future…
b) en vision hebdo : Vix et valeurs de réserve en
hausse, MP et indices action en baisse
Hé bien cher lecteur, les charts semblent traduire l’actualité
tourmentée de la semaine :
- Poursuite de l’accroissement
d’inquiétude et d’instabilité des marchés, comme le reflète la nouvelle hausse
du VIX (qui passe bigre, à 25 …)
- Poursuite de la
baisse du DOW (et des indices action en général) ainsi que des matières
premières (pétrole et cuivre notamment)
- Poursuite du reflux
des investisseurs vers les valeurs de réserve - - > en priorité les
obligations US (TLT par exemple) / a noter la libération d’un palier vers 122 $
et un potentiel nouveau mouvement haussier / a noter également le dollar qui
semble montrer (en hebdo) des velléités haussières …
- Pif remarque
également le comportement atypique de l’or, qui en l’espace d’une semaine
semble s’être decorrelé des marchés actions et avoir bloqué sa chute (un peu en
dessous de 1 600 $ l’once). Les signaux graphiques militent pour un
retournement haussier à court terme…
c) en vision quotidienne :
a peu prés pareil qu’en hebdo, avec les addons
suivants :
- marchés
action : DAX, CAC40 et EEM (emerging) en consolidation (avancée) impulsée
par le DOW (auquel ils sont fortement corrélés) / tous les indices sont en
train de retourner vers un plancher (double bottom) atteint il y a 9 mois… (soit 11 000, 5 400,
2 800 et 36 points respectivement pour DOW, DAX, CAC et EEM)
- coté mines et
métaux précieux : le mouvement (pour l’instant modeste) de reprise du
cours de l’or (qui remonte à 1 590 $ après un triple plancher a 1 540
$ l’once) se communique à l’argent (sur un plancher à 26 $ l’once) et aux mines
(GDX, GDXJ) qui se reprennent quelque peu / mise en application sur le cours de
Novagold (plancher à 5$CAD) … / attention, pour l’instant le rebond de l’or est
trop peu pérenne pour être pris au sérieux et il s’agit plutôt/ probablement
d’une péripétie haussière dans un trend baissier …
- coté pétrole,
poursuite de la baisse (WTI sous 92 $, Brent qui file vers 105 $ le baril) et
entraine dans sa baisse tout le compartiment oil & gas/parapétrolières (regarder
les cours de Total et CGG Veritas par exemple)
- coté matières premières,
quelques situations étonnantes - - > l’explosion du cours du blé (600 – 675
$ l’unité en une semaine !!!) sur manque de pluie (Ukraine/Russie)
risquant d’amputer le potentiel de récolte de blé pour la campagne 2012 / a
noter également la poursuite de la hausse du Henry Hub US (gas naturel), déjà
mentionné dans mes posts précédents / autres situation a regarder - - > le
buid up du sucre et du café qui semble en cours
d) en résumé pour la semaine prochaine :
- PIF toujours haussier sur les obligations US et se renforce
en OAT 10-15 ans
- Pif toujours baissier sur indices actions et garde ses puts
sur DOW et DAX
- PIF attend que le
couteau touche le sol pour le pétrole (stabilisation du WTI vers 90 $
l’once ? - - > wait & see) avant de s’y ré-intéresser
- PIF dubitatif sur
l’or, garde ses positions baissières, mais tente une petite ligne haussière
(court terme) « pour voir » et au cas ou le retournement de la
relique barbare serait plus sérieux qu’attendu…
- PIF se renforce en
Gas naturel US et initie 2 lignes haussières (modestes pour commencer) sur
sucre et café …
Voila, voila, c’est tout pour aujourd’hui …
PS1 : les notes de Pif vous plaisent ? et bien
alors enregistrez vous, laissez un message et faites marcher le bouche à
oreilles
PS2 : le show pour la semaine c’est le single « in
my mind » d’Antiloop… (mes nuits sont plus belles que vos jours !!!) - - > enjoy !!!
Annexe 1 : la semaine du 14 mai dans le détail
vendredi 18 mai
EU – croissance : selon la BERD, la crise dans la zone euro va
nettement faire ralentir la croissance en 2012 des économies émergentes d'Europe
de l'Est et d'Asie centrale,
EU – Grece: tourisme en berne : contre-publicité des grèves et
manifestations en plein coeur historique d'Athènes, images d'une capitale à feu
et à sang / Les média étrangers n'ont présenté que les heurts autour de Syntagma
sans rien montrer du reste de la Grèce, où les conditions sont à l'exact opposé
/ a la suite des élections législatives du 6 mai, baisse des réservations de 50%
- - > la raison: l'instabilité politique
UE – Défaillance : Les institutions européennes étudient des
scénarios en cas de défaillance de la Grèce, selon le commissaire européen au Commerce,
Karel De Gucht
jeudi 17 mai
UE –
Esp : Moody’s déclare vouloir dégrader la plupart des banques Espagnoles
(16 banques seront finalement dégradées)
US –
FED : Timothy Geithner confirme les inquiétudes de la FED en déclarant que
le plafond de la dette (atteint plus d’une centaine de fois depuis la mise en
place de ce garde fou) serait de nouveau atteint avant la fin de l’année.
Mercredi 16 mai :
Marchés – WS en baisse : climat d'extrême tension en Europe
et propos de la Réserve fédérale (Fed) perçus comme inquiétants éclipsant de bons
chiffres économiques américains / inquietudes en europe - - > si la Grèce n’adopte
pas une position plus modérée, la fuite de capitaux des banques va s’accélérer et pourrait accentuer le
risque de contagion en Europe / le pays est en pleine déroute économique, et la
poussée dans les sondages de la gauche radicale refusant les mesures d'austérité
met à l'épreuve la zone euro et le maintien d'Athènes en son sein / Coté FED,
les minutes évoquent des inquiétudes au sujet du budget américain provoquant un peu de nervosité sur le marché - -
>inquiétude des risques que posait l'évolution de la politique budgétaire américaine
pour la croissance économique du pays.
UE – Grèce : Nomination d’un exécutif "de service"
dirigé par le président du conseil d'Etat, Panayotis Pikramenos, 67 ans afin d'expédier
les affaires courantes et de préparer le deuxième scrutin législatif de juin /
François Hollande, et Angela Merkel, ont confirmé vouloir son "maintien dans
l'euro" et être prêts à examiner l'adoption de mesures de croissance si Athènes
le demande / Wolfgang Schäuble tempère le message: "le plan d'aide à la Grèce
a été élaboré jusqu'au moindre détail, il ne peut pas être renégocié, ceux qui vont
gagner les élections doivent décider s'ils vont accepter les conditions ou pas
/ José Manuel Barroso, a indique qu'"il n'y a pas moyen de changer les engagements
pris par la Grèce / Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi,
fait part de sa "forte préférence" pour que la Grèce "reste dans
la zone euro" / d'autres responsables européens ont laissé entendre que les exigences
vis-à-vis d'Athènes pouvaient être assouplies à la marge / tous les partis grecs,
y compris les socialistes et conservateurs alliés au sein du gouvernement sortant
et ralliés aux recettes UE-FMI, ont affirmé leur volonté qui de "renégocier",
qui "d'amender", qui de se "dégager" de la feuille de route
dictée au pays / Syriza parle "d'annuler" les mesures de rigueur du plan
de redressement imposé par UE et FMI en échange des prêts accordés au pays jusqu'en
2014, Alexis Tsipras attaque directement, sur la BBC la chancelière allemande accusée
de "jouer au poker avec la vie des gens" / En interne, la riposte aux
antirigueur tente de s'organiser, Pantélis Kapsis, porte parole du Gouvernement
sortant juge que le pays n'a pas de marge de manoeuvre sur le non respect des engagements,
sauf à s'exposer à voir le revenu national encore plus réduit et des mesures encore
plus dures imposées / La presse grecque s'inquiète aussi d'un "écroulement"
de l'économie en raison de l'incertitude liée à ce scrutin si la Grèce devait quitter
la zone euro.
UE – France : levée obligataire réussie a des taux en baisse
- - > 9,2Md€ souscrits, légèrement plus
que les prévisions de l'Agence France Trésor / les taux consentis sont en leger
recul
(deux lignes de bons du Trésor à taux fixe et intérêts annuels
ont été émises à échéance de 2 et 5 ans, à des taux respectifs de 0,74% et 1,72%,
contre 0,85% et 1,83% lors de la dernière adjudication comparable le 19 avril)
/ Pour autant, tout n'est pas rose, la France fait beaucoup moins bien que l'Allemagne
- - > ce n'est pas tant le déficit public et la dette qui font peur, mais le
déficit commercial et les interrogations sur la volonté de Paris d'améliorer la
compétitivité de ses entreprises
UE – Grece : Echec de la nouvelle tentative de
coallition Gouvernementale / sondage Athen news / sondage inquiétant dans lequel
SYRIZA pourrait récolter 32 % des voix lors du prochain scrutin, ce qui offrirait
d’emblée 50 sièges au parti au sein parlement grec/ partis sup 5% - - > Syriza:
31.9%
Nouvelle Democratie : 13.8%
Grèce Indépendante : 12.8%
PASOK: 8.7%
Parti Communiste: 6.8%
Aube Dorée: 5.8%
Gauche Démocratique: 5.5%
Nouvelle Democratie : 13.8%
Grèce Indépendante : 12.8%
PASOK: 8.7%
Parti Communiste: 6.8%
Aube Dorée: 5.8%
Gauche Démocratique: 5.5%
UE - Réflexions : croissance - -> tool kit = la BEI, les project bonds, une baisse des taux
directeurs de la BCE, un nouveau LTRO ou des Euro-obligations qui permettraient
de mutualiser la dette
UE – Grece / éjection hors de la zone Euro - - > scénario
potentiellement très douloureux à court et
moyen terme - - > le Grece exporte peu en comparaison de ses importations /
une dévaluation ferait exploser l’inflation et diluerait encore le maigre pouvoir
d’achat des Grecs. / temporisation ? entre inflexibilité Allemande et refus
Grec, la BCE pourrait choisir de pratiquer une politique monétaire accommodante,
en continuant à racheter de la dette et étaler les remboursements Grecs dans le
temps…
Mardi 15 mai :
UE – Grèce : réunion des chefs de cinq des sept partis entrés
au parlement lors du scrutin de 6 mai en vue de tenter de former un gouvernement
de technocrates / Le dirigeant conservateur de la Nouvelle-Démocratie, Antonis Samaras,
les chefs du Pasok socialiste Evangélos Vénizélos, de la Gauche radicale Syriza,
Alexis Tsipras, de la Gauche démocratique, Fotis Kouvelis et de la formation nationalo-populiste
Grecs indépendants, Panos Kammenos, participent à cette réunion. Le parti néonazi
n'a pas été invité, et les communistes ont décliné.
UE – All : PIB du 1er trimestre 2012 à +0,5%
contre un consensus nul / la zone euro a enregistré une croissance nulle (0,0%)
au cours des trois premiers mois de l'année, après une baisse de son PIB de 0,3%
au 4eme trimestre 2012 / Machines-outils, voitures et produits chimiques allemands
se sont vendus comme des petits pains à l'étranger, ainsi que le laissaient présager
à la fois les statistiques du commerce extérieur et les résultats publiés ces dernières
semaines par les grands noms de l'industrie, de Volkswagen à BASF en passant par
Porsche.
UE – Itl : Nouvelle contraction du PIB de l’Italie sur
le premier trimestre 2012 de 0,8%,
supérieur au consensus à 0,6% / l'Italie est entrée en récession au quatrième trimestre
2011 / l'austérité pèse sur la consommation et sur l'investissement, les Italiens
prennent leurs précautions et épargnent alors que le plus gros des augmentations
d'impôts doit encore arriver - - > notamment la réintroduction de la taxe sur
la résidence principale / chomage à 9,8% en mars et confiance des entreprises au
plus bas … / Le PIB devrait encore se contracter au deuxième trimestre 2012,
puis se stabiliser au 3eme trimestre 2012…
/ le Gouvernement Italien table sur une contraction du PIB de
1,2% pour 2012, puis + 0,5% en 2013
UE – Grèce : toujours rien et perte de patience de l’Eurogroupe
/ nouvelle réunion lundi soir des dirigeants des partis politiques pour tenter de
former un gouvernement de coalition / de nouvelles élections pourraient être convoquées
en juin si aucune coalition n’emerge / Ces élections ne conduiront pas seulement
à un nouveau rejet éventuel des mesures d'austérité" imposées à Athènes, mais
elles représenteront "un véritable référendum sur le maintien ou non du pays
dans la zone euro" / Une sortie de la Grèce de la zone euro mettrait beaucoup
de ses entreprises en défaut de paiement mais pourrait aussi entraîner la dégradation
des notes de celles d'autres pays, notamment l'Italie et l'Espagne / La crise politique
en Grèce fait craindre aux investisseurs un retard, voire une suspension des aides
financières promises à Athènes pour lui permettre de faire face à ses échéances,
sans lesquelles le pays risque la faillite. / Poursuite des discussions mardi en
vue de la constitution d'un cabinet de technocrates soutenu au parlement, afin d'éviter
de nouvelles élections en juin, et une possible sortie du pays de l'euro.
UE – Eurozone : Commentaires de Maria Fekter, Ministre
des finances Autrichienne : "Il est impossible de quitter la zone euro.
Un pays peut quitter l'Union européenne puis dans la foulée, la zone euro. Dans
ce cas, la Grèce devrait refaire ensuite une demande d'adhésion", et dans ce
cas "nous y regarderions à deux fois"
UE – Espagne : Annonce d’une nouvelle réforme bancaire,
imposant aux banques du pays une provision complémentaire de 30 Md€ en raison de
prêts immobiliers à risques. Inquiétude - - > les établissements bancaires vont-ils
pouvoir faire face seuls à ces nouvelles règles, Madrid n'aura-t-elle pas besoin
à terme d'aide pour recapitaliser ses banques.
UE – Italie : l'agence Moody's dégrade lundi soir la note
de vingt-six banques Italiennes, dont les deux plus grandes, UniCredit et Intesa
Sanpaolo.
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