Salut à tous, Pif vous passe son point de synthèse sur la Grèce, ce qui vous permettra (probablement) d’en savoir plus que la moyenne franco-française. Interrogez les gens autour de vous, vous allez découvrir (effaré !!!) que peu de personnes ont fait l’effort de s’intéresser dans le détail au sujet (qui fait quand même la une des journaux depuis 3 ans maintenant)
i) dernières nouvelles :
- Gréve générale à Athènes jeudi/vendredi et manifestation ce WE
- Le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, la socialiste Marilisa Xenogiannakopoulou, a annoncé sa démission à la télévision vendredi après-midi. Démission également de 4 ministres du parti d’extrême droite LAOS, dont Georges Karatzaferis, leur leader
ii) le nouveau plan d’austérité :
- Nouvelle tentative de relance de la compétitivité de l’économie grecque (pour s’assurer que les prêts versés ne le seront pas à perte) / électrochoc pour créer un tissu industriel et de services compétitif.
Vous devriez lire la suite ici :
- dévaluation intérieure (en baissant salaires et retraites de façon autoritaire) pour tenter de rendre compétitif le cout du travail en Grèce dans un contexte ou la dévaluation (monétaire) n’est pas possible.
iii) le contenu du plan
- vote par le Parlement du programme d'aide avant la semaine prochaine, puis présentation par le gouvernement de projets de loi
- réduction du coût du travail de 15 % ; baisse de 22 % du salaire minimum (qui passerait de 751 à 586 euros) ; baisse supplémentaire de 10 % pour les salariés de moins de 25 ans ; suppression de 15 000 emplois dans le secteur public en 2012 ; fermeture ou fusion d'établissements publics
- dilemme des partis politiques Grecs : cette fois-ci, ils devront véritablement appliquer les réformes (sinon faillite et sortie de la zone euro) / ca tombe mal ! les prochaines élections législatives sont prévues avant l'été et aucun parti politique ne veut endosser le coût politique de la rigueur...
iv) l’Eurogroupe et la Grèce
- La Grèce demande à l’Eurogroupe 130 Md€ pour éviter le défaut de paiement fin mars (qui s’ajoutent au 110 Md€ agréés et versés en 2011 et les 100/130 Md€ d’haircut en négociation avec les créancier privés de la Grèce)
- L'Eurogroupe (qui souhaite revoir un jour les fonds versés) conditionne la réalisation du plan a trois conditions : faire adopter par le parlement Grec le programme d’assainissement (dimanche 12 fevrier), trouver 325 M€ supplémentaires d’économies et obtenir un engagement politique des principaux partis
- En fait l'Eurogroupe perd patience et fait de moins en moins confiance à la Grèce : "La Grèce n'a tenu ses engagements sur aucun point. Sur certaines mesures qui devraient rapidement porter leurs fruits, comme la lutte contre la fraude fiscale, on n'a rien. Si les Grecs sont sérieux sur leur programme d'ajustement, s'ils font tout ce qu'on leur demande de faire, si on réussit à la fois la restructuration de la dette détenue par le secteur privé et l'assainissement des finances, alors on évitera le défaut. Mais ça fait beaucoup de si..." / " Les créanciers se lassent de devoir voler au secours d'un pays qui ne veut pas s'aider lui-même "
- fin de statu quo : il y a deux ans, la zone euro savait que la Grèce avait besoin d'elle pour s'en sortir, ce qui lui permettait de réclamer plus d'efforts. La Grèce jouait sur le fait que la zone euro risquait de perdre la confiance des marchés si elle allait en faillite, ce qui lui permettait de ne pas accomplir tous ses devoirs. Désormais, ce point d'équilibre a basculé. L’Europe envisage son défaut sans frémir.
v) la Grèce en dehors de la zone euro ?
- les Pays-Bas et la Finlande y sont favorables et le sujet n’est plus du tout tabou dans la zone euro
- argument factuel : un défaut chaotique serait douloureux pour la zone euro, cependant beaucoup moins qu’il y a un an, la zone euro s’étant considérablement renforcée depuis (mise en place du Mécanisme européen de stabilité, doté de 500 Md€, mise en place de programmes sévères d'assainissement des finances publiques et projet de nouveau traité qui inscrit dans le marbre la doctrine de la discipline budgétaire)
- argument politique : Les Pays-Bas et la Finlande, deux pays AAA, doivent tenir compte de leurs partis populistes d'extrême droite qui ont le vent en poupe et veulent sortir la Grèce de l'euro.
vi) du point de vue du petit peuple Grec
- Le nombre de chômeurs est pour la première fois passée au-dessus du million de personnes en Novembrer 2011 / le chomage touche presque 21% de la population active / 2012 sera la cinquième année consécutive de récession pour le pays, où la pauvreté a explosé depuis le début de la crise.
En route vers cash city ? Avant d’y arriver il faut (beaucoup) bosser - - > c’est le but de ce blog / PIF est un autodidacte qui vous fait bénéficier de ses travaux pratiques, méthodes et analyses, en mutation constante, sur indices action, matières premières, métaux précieux et change… / un seul objectif, comprendre les marchés, développer des méthodologies d’analyse, et se positionner correctement / le tout avec pas mal de dérision et en musique…
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