dimanche 10 juin 2012

L’Allemagne a 3 mois pour sauver l’UE …




Salut à tous ! nouveau point de passage Pifthedog (qui croise toujours entre Athènes et Paris pour ses activités professionnelles) / Pif note une semaine (charnière) riche en événements/rebondissements hors calendrier macro, et beaucoup d’espoirs qui risquent finalement d'être bien déçus !!!pour faire court:

 - aucun d’assouplissement monétaire additionnel en vue en Europe (Eurobonds, nouvelle opération a guichet ouvert de la BCE) ou aux USA (quantitative easing, opération twist) / la macro Européenne reste déplorable (croissance, moral, emploi) et le moteur Franco-allemand est cassé face à l’irresponsabilité politique de Mr Hollande qui persiste à tenter d’avoir raison contre toute l’Europe (enfin celle qui gère correctement ses affaires) sur les Euro-bonds

 - énormes turbulences en vue avec les trous abyssaux planqués dans le secteur bancaire Espagnol (le FMI parle de 40 Md€ mais PIF pense que rapidement on parlera du double), Gouvernement Espagnol tétanisé et incapable d’appeler  à l’aide l’UE et le FMI (syndrome du lapin pris dans les phares d’une voiture)

 - nouveaux tirs de canon des agences de notation contre l’Espagne et nouvelles menaces de dégradation (par effet de contagion) sur toute l’UE / les States ne sont pas non plus épargnés sur la gestion de leur dette/Budget)

  - la Chine flippe pour son économie et tente une baisse des taux directeur pour maintenir son économie à flot …

En conséquence, c’est la panique sur les marchés qui hésitent entre reprise haussière inflationniste ou poursuite de l’effondrement déflationniste … Gorges SOROS, dont les origines Hongroises rendent pertinente (de la part d’un Américain gérant de fond) la vision de l’Europe, anticipe un retour en récession et de grosses dissensions dans la zone Euro d’ici la fin de l’année si l’Allemagne ne prend pas rapidement le leadership de l’ensemble …

résumé de  la semaine passée + analyse marché ici:



a) la semaine passée en synthèse :

i) UE :

 - Coté BCE, fausse alerte (mercredi 6), pas de nouvelle baisse des taux de refinancement qui restent stables à 1% / les rumeurs de  reprise du programme d'achat d'obligations (SMP) ou de reconduction des opérations de refinancement à long terme (LTRO), sur le modèle de celles de décembre 2011 et de février 2012 s’avèrent finalement injustifiées

 - la conférence de presse de Mario Draghi calme tout le monde - - > La BCE a injecté dans le système bancaire plus de 1.000 Md€ mais l'effet bénéfique de ces opérations s’est trop rapidement estompé et les coûts d'emprunt des pays les plus fragiles revenus à leurs niveaux initiaux / Le taux de chômage de la zone euro est à 11% (avril), la confiance des entreprises  en berne et les indices manufacturiers au plus bas  - - > une nouvelle récession est dans le pipe en zone euro au 2ème trimestre

 - Les Allemands enterrent les eurobonds (et formalisent leur réponse à Mr Hollande) - - >  les euro-obligations ne seront envisageables qu’à la fin d'un processus d'intégration politique et budgétaire en Europe (porte-parole Steffen Seibert) / ceci n’est pas possible avant de nombreuses années… / PS de mauvaise foi et mauvais perdant qui fustige « une Europe fédérale à papa »
  - Ca continue à chauffer en Espagne, le Gouvernement semble avoir planqué la situation déplorable de ses banques et hésite à assumer ses responsabilités auprès de la BCE. Premier chiffrage (FMI) à 40 Md€ pour tenter de recapitaliser le secteur bancaire et éviter la faillite. En fait c’est plutôt 80 Md€ qu’il faudrait (le premier chiffre était très optimiste) / pour Fitch, c’est carrément de 60 à 100 Md€ qu’il faudrait injecter, soit l'équivalent de 6 % à 9 % du PIB national / toujours des rumeurs en boucle sur une demande officielle d’aide du Gouvernement Espagnol pour ce week-end… / Fitch dégrade de 3 crans la note souveraine  espagnole (à BBB) / rappel à l’ordre Allemand : Le gouvernement allemand s’oppose à ce que les banques de la zone euro en difficulté s'adressent directement aux fonds de sauvetage européen (FESF et MES) - - > la demande doit être préalablement faite par le Gouvernement responsable et concerné / rappel des « basics » - - > les banques en difficulté doivent s’adresser  d'abord à leurs actionnaires, puis au gouvernement de leur pays, et en dernière instance, vers le fonds de sauvetage Européens…
 - Entretien inquiétant de George SOROS (conférence économique à Trente, en Italie) pour qui la crise de l'euro est une crise des dettes souveraines couplée à une crise bancaire / sans réaction, l’UE risque de plonger dans une "décennie perdue" à l’image de celle traversée par l'Amérique latine dans les années 1980 / selon lui, la suite des evenements pourrait être la suivante : élections de juin en Grèce - - > retour d’un Gouvernement qui va promettre de mettre en œuvre les mesures d'austérité exigées par les créanciers d'Athènes, mais qui sera incapable de tenir ses promesses / paroxysme de la crise Grecque d’ici l'automne et retour des problemes habituels (plus de sous dans les caisses de l’état) / D'ici là, récession en UE avec effet tangible (affaiblissement) sur  l'économie allemande - - >  compliqué alors de persuader l'opinion allemande d'accepter des financements/responsabilités européennes supplémentaires - - > probable sortie désordonnée de la Grèce + effondrement de l'UE dans son ensemble !!!
ii) Aux States : pas d’assouplissement monétaire en vue / nouvel averto des agences sur la dette US

 - Grosse mise en garde (en fin de semaine) des agences de notation contre les USA. Le S&P menace d’abaisser un nouvelle fois la note des states d’ici 2014 (irresponsabilité politique, et taille démesurée de la dette US en regard du PIB, national / baisse de lisibilité de la politique budgétaire) et maintien sa perspective négative / pour Fitch - - > "Les Etats-Unis sont le seul pays (parmi ces quatre principaux pays notés AAA) qui n'a pas un plan de réduction du déficit budgétaire crédible et dont le ratio dette-PIB devrait augmenter à moyen terme »
 - retour sur le discours de Ben Bernanke (jeudi 7) : fausse alerte, aucune opération d’allégement monétaire annoncée. Par contre nombreuses déclarations vagues, creuses et de pure langue de bois - - > poursuite de la croissance US à un rythme « modéré », pas de modification de la politique monétaire à court terme / la situation en Europe, et la perspective d'une contraction violente du budget fédéral en fin d’année sont des facteurs  de risque sur la croissance / dépenses et moral des ménages US qui serait relativement soutenue, baisse des prix de l'énergie qui serait favorable, demandes en exportations US qui serait solides en dépit des difficultés économiques de l'UE, mais peu d’embauches… / prochain rendez-vous - - > réunion de politique monétaire des  19 et 20 juin,
iii) Monde :
 - baisse (jeudi) des taux d'intérêt de référence en Chine de (0,25 points) sur les emprunts et les dépôts à un an

b) que disent les charts

i) en hebdo : on reste en mode déflation, VIX a surveiller, l’or redevient attractif, tentative de reprise du DOW (avec effet baissier  TLT, UPP) mais  pour l’instant non déterminante …

Pif note :

 - Le VIX qui tente un changement de polarité haussier, qu’il faut suivre attentivement

 - une situation générale qui reste déflationniste (indice risk on – risk off) malgré une très récente et pas encore significative  tentative d’inversion

 - des trends généraux qui ne sont pas remis en cause - - > TLT (obligataire USà et UUP (dollar) restent  les thématiques d’investissement préférées mais la situation et a surveiller. De la même manière le DOW reste baissier mais semble avoir des velléités haussières.

 - L’or est particulier, sa chute s’est arrêtée à un plancher compris entre 1 500 $ et 1 550 $ l’once et redevient attractif comparé au DOW

 - Les matières premières sont à la traine et restent orientées à la baisse



ii) en quotidien : a peu près comme en hebdo, mais la tentative de reprise des cours est plus tangible …

 - le VIX attaqué tente un retournement baissier. En conséquence, les trends haussiers de  UUP (dollar) et TLT (obligataire US) sont impactés mais pour l’instant sans remise en cause des trends haussiers  (simple rebond des cours sur leurs MM à 20 jours)

 - Coté indices actions : tentative de retournement haussier du DOW, mais le DAX semble rester baissier (plancher pas encore atteint) / CAC40  et émergents qui semblent avoir atteint un plancher dans leur chute (resp vers 2 900 points et 27$) et vouloir rebondir…

GOLD : évolution incertaine, cours bloqué par une résistance forte vers 1 530 $ l’once et une tentative de reprise qui échoue dans les moyennes mobiles a 20 et 50 jours, MACD en divergence haussière (plutôt bon signe) - - > la suite est incertaine et l’ensemble ressemble malgré tout à une reprise dans un trend baissier … / a noter la reprise des mines d’or anormalement en avance sur les cours de l’or (mais attention, le mouvement semble perdre de son intensité)

Pétrole : rebond (WTI) sur un seuil à 83-84$ le baril, mais la tendance générale reste pour l’instant baissière / le Brent qui suit son collègue WTI (plancher à 95 $ le baril)

Matières premières : situation toujours globalement déflationniste, cuivre, sucre, gaz naturel et café dans des configurations baissières (malgré une petite tentative de rebond sur le sucre)



c) le debrief de PIF- quoi faire la semaine prochaine ?

Les cours de la semaine reflètent les (très grosses) hésitations des marchés (déflation ou inflation ?) face aux solutions possibles pour répondre aux problèmes économico-politique du mois :

 - l'Espagne va-t-elle faire défaut ? Va-t-elle enfin demander de l’aide pour le renflouement de ses banques ?

 - la Grèce va-t-elle rester dans la zone euro à la fin du mois ?

 - l’UE va-t-elle retourner en récession et entrainer avec elle les USA ?

 - la FED va-t-elle initier un nouveau round de création monétaire ? la BCE va-t-elle émettre des euro-bonds ou renouveler les mesures de laxisme monétaire pour soutenir le secteur bancaire de l’Union ?

 - Les problèmes de dette US et de gestion du budget national vont-ils réapparaitre sur la scène publique prochainement ?

en gros 2 scénarios pour la suite :

i) inversion de tendance baissière sur nouvelles mesures d’allégement monétaires et rebond sur des minimas (scénario d’octobre 2011) - - > dans ce cas il faut jouer long DOW, DAX, pétrole, cuivre, autres matières premières et GOLD

ii) faute de mesures d’allégement monétaire - - > reprise de l’accélération baissière d’il y a 10 jours (sur le modèle des bourses en juin 2008) - - > dans ce cas il faut tout shorter sauf le dollar et les obligations d’état US à 10-30 ans

Pif ne sait pas lequel de ces deux scénarios sera le bon, mais il privilégie la version inflationniste US (soutien Gold - maintien actions US) à laquelle les marchés risquent de rester accrocher (a tort ou a raison) encore quelques semaines …

Voila, c’est tout pour aujourd’hui.

PS1 : en entrée, le show de la semaine c’est la reprise du « don’t go » (de Yazoo) par Terminal choice (émule Allemand du célébrissime Marilyn Manson) / en fin de post la version originale de Yazoo

PS2 : Pif vous fait marrer et ses recos sont de bonne facture - - > enregistrez vous et faite tourner le bouche à oreille …


Annexe 1 : Semaine du 4 juin 2012 dans le détail

Vendredi 8 juin

Sentiment de marché : baisse sur incertitude entourant le sort des banques espagnoles et sur l'absence de mesures monétaires favorables à la croissance aux Etats-Unis.
 - UE – notation : le  Moody's menace d’abaisser la note de nombreux pays de la zone euro, y compris France et l'Allemagne / inquiétude sur la Grèce et l’Espagne / sortie de la Grèce de la zone euro - - > pertes substantielles pour les investisseurs en titres grecs, à la fois directement à cause de la conversion de l'euro en devise locale et aussi indirectement à cause des fortes perturbations macroéconomiques qui s'en suivraient - - > sont particulièrement menacés : Chypre, le Portugal, l’Irlande, l’Italie et l’Espagne / pour l’Espagne : "le problème bancaire de l'Espagne est largement spécifique et ne devrait pas représenter une source majeure de contagion vers d'autres pays de la zone euro / une exception : l'Italie, qui dépend elle aussi de plus en plus de la BCE pour le financement de ses banques"

 - Esp – FMI : pour le FMI l'Espagne aurait besoin d'injecter au moins 40 Md€ (hypothèse basse) afin de recapitaliser ses banques et leur permettre de résister dans un environnement économique difficile / un responsable du FMI précise que l’enveloppe doit être de 1,5 à deux fois plus importante pour convaincre les marchés - - > besoin de 80 Md€ / pour Fitch, le besoin de recapitalisation serait compris entre 60 et 100 Md€ (soit de 6 % à 9 % du PIB national) / rumeurs - - > L’Espagne devrait demander ce week-end de l’aide
 - US – notation : S&P confirme la note AA+ des USA mais menace de l'abaisser une nouvelle fois d'ici à 2014. perspective négative maintenue / - - > "le risque de crédit sur la dette publique des Etats-Unis, de nature essentiellement politique et budgétaire, pourrait augmenter jusqu'au point de nous conduire à abaisser d'ici à 2014 la note AA+ que nous attribuons à la dette à long terme du pays" / "l'exécution budgétaire", "le poids de l'endettement" des États-Unis, "et ce que nous percevons comme étant la baisse récente de l'efficacité, de la stabilité et du caractère prévisible de leur législation et de leurs institutions politiques, en particulier en ce qui concerne la direction de la politique budgétaire", sont des éléments susceptibles d'affecter la note américaine

Jeudi 7 juin

 - US – Agences de notation : Fitch Ratings a réitéré jeudi sa menace de dégrader la note souveraine des Etats-Unis l'an prochain si Washington ne parvenait pas à réduire ses déficits et à mettre en place un plan de réduction de sa dette. L'agence de notation a en revanche jugé que la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et d'autres pays bénéficiant de la note AAA disposaient de plans budgétaires "crédibles" / "Les Etats-Unis sont le seul pays (parmi ces quatre principaux pays notés AAA) qui n'a pas un plan de réduction du déficit budgétaire crédible" et dont le ratio dette-PIB devrait augmenter à moyen terme

 - UE – Esp - l'agence de notation Fitch, abaisse la note de l'Espagne de trois crans, à BBB.

 - USA - FED : Ben Bernanke déclare au Congrès que la FED surveillait d’éventuels risques significatifs posés sur la reprise américaine par la crise de la dette et du secteur bancaire en Europe / La FED reste prête à mener des actions si besoin pour protéger l'économie américaine au cas où les tensions financières s'accroîtraient" - - > on reste cependant dans le général / aucune évocation d’un potentiel QE3/ à l’autre bout - - > Janet Yellen, vice-présidente de la Fed, qui défend de nouvelles mesures d'assouplissement / plusieurs économistes s'attendent désormais à ce que la banque annonce de nouvelles mesures d’assouplissement après la prochaine réunion du comité de politique monétaire prévue les 19 et 20 juin.

 - USA – FED suite : déclaration de Ben Bernanke à Washington : la croissance économique du pays devrait se poursuivre à un "rythme modéré", ce qui ne présage aucune modification de la politique monétaire américaine à court terme / un certain nombre de facteurs menacent la reprise aux Etats-Unis, comme la situation en Europe, et la perspective d'une "brusque" contraction du budget fédéral américain à la fin de l'année, qu'il a appelé les élus à éviter / La croissance économique semble devoir continuer à un rythme modéré dans les trimestres à venir" / La hausse des dépenses de consommation reste "relativement soutenue", la baisse des prix de l'énergie devrait apporter une bouffée d'air au pouvoir d'achat des ménages, dont le moral "est malgré tout en hausse", "et la demande pour les exportations américaines a tenu bon en dépit des difficultés économiques de l'Europe" / l'inquiétude au sujet de l'Europe, de la politique budgétaire américaine et de la force et de la viabilité de la reprise" pèsent sur les décisions d'embauche et d'investissement des entreprises/ La situation en Europe, fait peser des risques importants sur le système financier et l'économie des États-Unis et doit être surveillée de près / la Réserve fédérale est prête à prendre les mesures qui s'imposeraient pour protéger le système financier et l'économie en cas d'intensification des tensions financières" / avec le reflux du pétrole, l'inflation resterait "à ou légèrement au-dessous de 2%" taux qui correspond à l'objectif de hausse des prix de la Fed à moyen terme / sans accord au Congrès d'ici à la fin de l'année sur la façon de réduire la dette publique, qui représente environ 100% du PIB américain, un certain nombre de mesures de relance et de réductions d'impôt expireront en même temps qu'entreront en vigueur des baisses automatiques des dépenses publiques."Si l'on permet que cela arrive, cela fera planer une menace importante sur la reprise / les marchés spéculent sur la possibilité que la Fed prenne de nouvelles mesures de soutien à la reprise lors de sa réunion de politique monétaire des 19 et 20 juin, M. Bernanke insiste sur le fait que cela n'avait rien d'assuré, et appelle une nouvelle fois le Congrès à ses responsabilités / La politique monétaire n'est pas la panacée. Je me sentirais bien plus à l'aise si le Congrès nous déchargeait [du] fardeau" de soutenir seuls la reprise, en remettant le budget fédéral sur une trajectoire viable "tout en évitant d'entraver la reprise économique actuelle"
 - Chine : annonce d'une baisse des taux d'intérêt de référence en Chine de 0,25 point de pourcentage, une première depuis 2008. Les investisseurs américains saluent la décision de Pékin de baisser, à compter de vendredi, de 0,25 point de pourcentage les taux d'intérêt de référence sur les emprunts et les dépôts à un an. Les banques pourront en outre s'éloigner davantage que par le passé de ce taux de référence.

Mercredi 6 juin 12

Marché : exubérance haussière sur espoir d’action monétaire de la FED et scénario d'un plan de consolidation global du système bancaire à l'échelon européen, puis d’un recours au MES pour recapitaliser les banques espagnoles / rumeurs : l’envolée des taux Espagnols pousserait à la reprise en Europe du programme d'achat d'obligations (SMP) ou la reconduite les opérations de refinancement à long terme (LTRO), après celles de décembre et de février dernier

 - UE – BCE : Mario Draghi douche les espoirs d'une initiative de la BCE / il souligne les dysfonctionnements du marché bancaire et la nécessité de maintenir en place les mesures non conventionnelles mais se refuse à aller au-delà (et notamment déclencher un nouveau LTRO)

 - UE – All : Opposition Allemande à ce que les banques de la zone euro en difficulté s'adressent directement aux fonds de sauvetage européen (FESF et MES) / la demande doit être effectuée par un gouvernement responsable / Le mécanisme en vigueur prévoit que les banques en manque de capital s'adressent d'abord à leurs actionnaires, puis au gouvernement de leur pays, puis en dernière instance, se tournent vers les fonds de sauvetage (FESF ou MES)

 - BCE – taux : pas de modification - - > Le taux de refinancement reste à 1%, le taux de facilité de dépôt à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%

Mardi 5 juin 12

 - US – dette : La dette américaine émise sur les marchés pourrait atteindre le double du niveau du produit intérieur brut en 2037 si l'Etat fédéral conserve les politiques fiscales actuellement en place, selon un rapport du bureau du Budget du Congrès (CBO) publié mardi.

 - UE – G7 : Les Européens ont promis mardi à leurs partenaires du G7 d'agir "rapidement" contre la crise de la dette …

Lundi 4 juin 

Marché - Rumeurs : des espoirs d'intervention des banques centrales, sous la forme d'une baisse des taux en Europe et d'une nouvelle injection de liquidités de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed), soutiennent les marchés

 - UE – Eurobonds : Les euro-obligations "seront envisageables à la fin d'un processus d'intégration politique en Europe" (declaration de Steffen Seibert, porte parole du Gouvernement Allemand) / "Ce qui est envisageable, c'est qu'on ait les conditions qui permettent d'envisager des eurobonds à la fin de ce processus", a-t-il dit, en ajoutant : "Nous parlons de nombreuses années".

 - UE – George Soros : l’Allemagne a 3 mois pour sauver l’euro / la crise de l'euro (qui est une crise des dettes souveraines couplée à une crise bancaire) menace de détruire l'UE et de la plonger dans une "décennie perdue"(comme celle traversée par l'Amérique latine dans les années 1980) / il s'attend à ce que les élections prévues en juin en Grèce donnent naissance à un gouvernement pro austérité incapable de tenir ses promesses / La crise grecque risque d'atteindre son paroxysme à l'automne / D'ici là, l'économie allemande va également s'affaiblir et il sera encore plus difficile à Angela Merkel de persuader l'opinion allemande d'accepter des responsabilités européennes supplémentaires / la fenêtre de tir est de trois mois / Une sortie de la Grèce de la zone euro serait à ce stade forcément désordonnée et entraînerait quasi certainement un effondrement de l'UE dans son ensemble / si la périphérie de la zone euro concentre aujourd'hui toutes les inquiétudes, ce sont néanmoins les pays du cœur du bloc qui apparaissent comme les grands responsables de la crise / "Le 'centre' est coupable d'avoir conçu un système défaillant, d'avoir ratifié des traités défaillants, d'avoir mis en œuvre des politiques défaillantes et d'avoir toujours fait trop peu, trop tard" / George Soros plaide pour la création d'un mécanisme d'assurance des dépôts bancaires européens, l'accès direct des banques au fonds de secours de la zone euro et une régulation financière centralisée / Il a également appelé à faire baisser les coûts d'emprunt des pays les plus lourdement endettés. "Il y a différentes façons d'y parvenir (...) mais toutes nécessitent le soutien actif de la Bundesbank et du gouvernement allemand" / "Nous devons faire tout ce qui est en notre possible pour convaincre l'Allemagne de faire preuve de leadership et préserver l'Union européenne"

 - UE S&P : Standard and Poor's voit "au moins une chance sur trois" que la Grèce sorte de la zone euro, mais relativise toutefois les risques de contagion

1 commentaire:

  1. Mise à jour / en complément de mon post - - > donc demande et obtention d'une aide pour le secteur bancaire Espagnol ...

    L'Espagne accepte une aide pour ses banques, avant d'affronter les marchés

    De Sylvie GROULT (AFP) – Il y a 4 heures

    MADRID — Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy s'est dit dimanche "très satisfait" de l'aide européenne accordée aux banques de son pays, un sauvetage de cent milliards d'euros au maximum qui laisse à l'Espagne un répit, mais place son économie sous étroite surveillance.

    Dès lundi, le pays affrontera le verdict des marchés, espérant une détente après s'être vu infliger ces dernières semaines des taux prohibitifs pour se financer.

    Mariano Rajoy a tenté dimanche de rassurer : "Si nous n'avions pas fait ce que nous avons fait ces cinq derniers mois, ce qui se serait passé hier aurait été une intervention pour l'Espagne" dans son ensemble, a-t-il lancé devant la presse, rappelant le travail de réformes de son équipe.

    "Je suis très satisfait, je crois que nous avons franchi une étape décisive", a ajouté le chef du gouvernement conservateur, très critiqué pour son silence samedi, au moment où se nouait l'accord entre l'Espagne et ses partenaires de la zone euro...

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